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Groupe d’appartenance et groupe de référence

Groupe d’appartenance et groupe de référence


Hyman (1942) a été celui qui a établi cette différence. Hyman était un publicitaire et a fait des études à partir du statut des personnes.
Statut : ensemble des positions qu’un individu occupe dans un système social donné.
Un statut est déterminé par un certain nombre de facteurs objectif (CSP, etc.) mais Hyman s’est aperçu que ces critères mettaient l’individu dans un groupe mais que celui-ci se réfère à un groupe différent.
Il y a donc deux sortes de statut :     statut objectif (CSP, etc.)
                statut subjectif (celui que la personne se donne)

Hyman a établi qu’il n’existait pas de lien de causalité simple entre l’appartenance objective d’un individu à une catégorie et le degré avec lequel cet individu partage les opinions, les croyances, etc. des membres de ce groupe. C’est ainsi qu’il a distingué groupe d’appartenance et groupe de référence.
Groupe d’appartenance : catégorie à laquelle un individu appartient objectivement (critères extérieurs)
Groupe de référence : catégorie que l’individu choisi comme base de comparaison pour son auto estimation
Parfois le groupe d’appartenance est identique au groupe de référence mais ils sont plus souvent différents. C’est ce dernier cas qui est le plus intéressant qui va être le plus étudié par la suite.

A quoi cela sert il d’avoir un groupe de référence ? Un groupe de référence permet de savoir quelles sont les valeurs de l‘individu. Kelley a déterminé deux fonctions du groupe de référence : une fonction normative et une autre comparative.
La fonction normative du groupe : un individu appartient toujours à un groupe, dès sa naissance. Ce groupe, pour fonctionner, fabrique des normes (critère attendu de la part d’un membre) et les impose. Quand on choisi un groupe comme groupe de référence on choisi un groupe auquel on adhère aux normes (croyances, etc.).
Pour être accepté (pour que le groupe de référence devienne groupe d’appartenance) l’individu doit intérioriser les normes du groupe auquel il se réfère. Si l’individu ne convient pas il est considéré comme déviant et subit les moyens de rétorsions du groupe (exclusion, etc.). A l’inverse, le groupe peut aussi récompenser un membre respectueux des normes.
Le groupe de référence sert donc de base à l’individu pour savoir ce qu’il a à faire.
La fonction comparative du groupe : le groupe de référence par ses normes va fournir à l’individu une base de comparaison par rapport à laquelle chaque membre peut s’évaluer et évaluer les autres. Par exemple le fait de savoir si les cheveux sont mieux courts ou longs ne dépend pas de facteurs objectifs. Pour Festinger la seule manière de s’intégrer  c’est de s’appuyer sur des critères qui sont admis par tous les membres d’un groupe. On sait ce que l’on doit faire ou pas (si on ne le fait pas il y a rétorsion) et on le sait car on se compare aux autres (et à ce qu’il font habituellement).
Merton a repris une étude après la seconde guerre mondiale, étude qui avait pour sujet le moral des soldats. Il a remarqué que, bien que les sujets soient dans les mêmes conditions (climats, etc.), le moral était différent d’un individu à un autre. Par exemple de façon générale les soldats mariés étaient de moins bonne humeur que ceux qui étaient célibataires (ils se comparaient aux personnes restées au pays, etc.). Autre exemple les soldats noirs américains qui résidaient au sud de l’Amérique (ou sévit le racisme, etc.) lors de leur vie civile étaient de meilleure humeur que ceux qui résidaient au nord (ou la liberté est somme toute assez respectée) car ils se comparaient à leur homologues restés la bas.
L’évaluation de notre situation face à une autre situation dépend du groupe de référence que l’on a choisi pour se comparer et de données subjectives.
Frustration relative : pour évaluer son mécontentement on se compare à un groupe et selon la situation de celui-ci la frustration fluctue.

Pourquoi un individu choisi à un moment de changer de groupe d’appartenance ? Merton a travaillé sur cette question. En ressort 2 raisons principales pour laquelle un individu change de groupe d’appartenance :
    Le groupe de référence qu’il a choisi lui parait être plus prestigieux ou pouvant lui donner plus de reconnaissance sociale
    Il n’occupe pas une position centrale (leader) dans son groupe d’appartenance.
Merton défini aussi le concept de socialisation anticipée
Socialisation anticipée : on intériorise des normes qui ne sont pas celle du groupe d’appartenance. Cette intériorisation va aider l’individu à s’intégrer dans le groupe d’appartenance qu’il vise.
Le concept de socialisation était réservé à l’enfant mais avec le concept de socialisation anticipée on remarque que la socialisation continue par la suite.
Merton dit aussi « qu’un société est composée de plusieurs groupes qui n’ont pas les mêmes valeurs et qu’on peut bouger dans cet espace social (principe de mobilité sociale) ». Certains facteurs influent positivement ou négativement cette mobilité sociale, par exemple la société indienne, avec son système de classe ne permet pas aux individus de bouger pendant leur vie.
La socialisation anticipée peut réussir (l’individu devient membre du groupe à part entière) comme échouer (le groupe de référence refuse qu’il soit membre et le groupe d’appartenance non plus (ses normes sont devenus différentes)).  

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