METHODOLOGIE DES SCIENCES SOCIALES
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METHODOLOGIE DES SCIENCES SOCIALES
Pour chercher un fait social, il faut avoir certaines techniques pour le faire.
Objectifs et démarche de la recherche :
La sociologique est récente et est au carrefour des sciences sociales ; elle est de plus victime d’une succès car elle parait relativement accessible à tous. La particularité de la sociologie est que c’est un homme (le sociologue) qui s’intéresse à d’autres hommes, déjà ici un problème se pose, le chercheur doit faire des choix, donc doit se positionner par rapport à des théories qui existent et aussi par rapport à sa façon d’appréhender le réel (comment il va s’intéresser à la réalité, comment retranscrire ce qu’il voit maintenant), c’est pour cela qu’il adopte un esprit scientifique. On met de coté la sociologie et ce savoir instantanée car peu objectif.
1er obstacle : tout le monde se pense sociologue.
Difficulté de se positionner dans le champ des sciences pour le sociologue. Il va falloir chercher l’objectivité entre le chercheur et l’objet de recherche et puis entre l’expérience du terrain et l’objet de recherche.
2ème obstacle : passer du social au sociologique.
La sociologie explique le social par la social, on attend que le sociologue donne des explications sur le social : problème, le sociologue doit avoir un objet « la société » c’est-à-dire un projet mais sa démarche doit être sociale c’est-à-dire qu’elle doit répondre à des attentes scientifiques.
Par exemple : si le sociologue s’intéresse au dopage, il doit définir les dopés et les non dopés et pour définir cela, il va avoir une infinité de définition sur cette classification dans des articles par exemple ; il va devoir déconstruire ce qui a été fait pour le refaire.
Implication du chercheur.
1. Le choix de l’objet de recherche.
Il choisit sur quoi il va travailler, et sa le plus souvent il choisit des thèmes qu’il lui tienne à cœur etc, c’est plus difficile d’avoir une distance par rapport au thème car on est dans l’affectif il faut faire un travail critique travail encore plus critique. Ensuite, il doit s’inspirer de théories et des façons d’aborder le réel.
2. Ce que ne doit pas être l’analyse sociologique.
- Eviter de tomber dans l’hygiéniste c’est-à-dire de vouloir traiter un problème social pour le bien fondée de tous.
- Eviter de tomber dans le moraliste c’est-à-dire de vouloir développer un jugement moral qui devrait être le seul de la société.
- Eviter de tomber dans le prophétise c’est-à-dire que le sociologue ne doit pas répondre à « comment ça va se passer dans 10 ans », il n’est pas devin.
L’introduction à l’enquête de terrain.
Une fois que le chercheur aura trouver son thème, il va aller directement aux informations nouvelles (interviews de personnes) pour tester ses hypothèses. Il confronte ces hypothèses à la réalité.
Enquêter : ce n’est pas contempler car il a des idées, des questions qui oriente son regard, ce n’est pas non plus une expérimentation, ni même un entretien d’embauche ou encore psychologique. En faite l’enquête vise à tendre une généralisation, elle repère une recherche de sens grâce à une problématique.
→ Le sociologue a un questionnaire en main (fait à partir d’un point de vue particulier qui va être sa problématique → grandes hypothèses c’est-à-dire le fil directeur de sa recherche).
Conditions singulières de l’enquête :
L’enquête peut répondre à plusieurs objets :
- Décrire (un phénomène, un événement) ;
- Classer, organiser (typologie) ;
- Expliquer les choses observer.
A partir de ces objets, on a deux tendances :
- Tendance Durkheimienne (1)
- Tendance Wébérienne (2).
(1) Durkheim a un courant holiste, c’est-à-dire que la société est indivisible et que chaque individu ne répond qu’à de grands courants imposés à la société. C’est une approche quantitative qu’à Durkheim c’est-à-dire qu’il va utiliser des sondages sur un nombre de personne très important, son recueil de donner va être statistique.
(2) Weber lui a une vision individualiste, il s’intéresse aux motivations de l’individu dans la société ; il a une approche qualitative car lui recherche l’explication du phénomène donc lui va observer, interviewer l’individu pour voir comment fonctionne les choses de l’intérieur.
→ Le chercheur doit choisir entre ces deux tendances ou bien fusionner les deux.
L’épistémologie : Les auteurs font des recherches critiques vis-à-vis des autres sciences tant au niveau des théories qu’au technique utilisé pour produire ces théories. C’est aussi une science qui s’intéresse à l’évolution des sciences, c’est à la fois le regard critique mais l’aspect historique de la révolution.
Les étapes de la démarche scientifique de recherche en sciences sociales.
Pour tout chercheur, la démarche se fait en 3 temps :
Le temps de rupture : moment où le chercheur se détache de tous ses préjugés, ses prénotions, tous ce qui pourrait orienté dans le mauvais sens sa recherche.
Le temps de construction : il rassemble le maximum d’information théorique sur son thème, à partir d’autre travaux et va se construire un point de vue par rapport à une théorie existante.
Le temps de constatation : c’est le temps qu’il va passer sur le terrain. Le temps de constatation va être la confrontation des ces idées de ces hypothèses sur le terrain.
A partir de ces 3 temps, les 7 étapes de la recherche vont s’organiser et se compléter.
1ère étape : la construction de la question de départ (temps de rupture).
Pour commencer sa recherche, le sociologue cherche sur quoi il va enquêter, c’est le temps le plus long de la recherche → le chercheur exprime le plus exactement possible ce qu’il cherche, ce qu’il souhaite savoir → ce qu’il souhaite le mieux comprendre.
3 grandes qualités pour la question de départ !:
Qualité de clarté : il faut que la question de départ soit la plus précise, la plus concise possible.
Qualité de Faisabilité : il faut que ce soit une question réaliste → il faut que le chercheur tienne compte du temps, du matériel ainsi que du financement qu’il lui est donné.
Qualité de pertinence : il faut que en fonction de l’actualité, en fonction de ce qui se fait en sociologie, le chercheur doit se caler sur des thèmes d’actualité et qui intéresse beaucoup de personnes pour pouvoir avoir des références.
2ème étape : Exploration (temps de rupture).
Une fois que le chercheur sait sur quoi il va travailler, il va donc rassembler un maximum d’information sur le sujet traité ; cela lui permet de se détacher des derniers préjugés qu’il peut avoir.
Cette étape se fait en 2 temps :
- Celui des lectures préparatoires (ce qui a été fait sur le sujet : ouvrage, articles, revues...) ; progressivement par rapport à ces lectures, il va construire le sujet par rapport à son regard. Il fonctionne par thème, il établi des grilles de lecture et travaille sur des résumés.
- Celui des entretiens : plus pour éclaircir ou apprendre certains points en allant rencontrer des personnes soit spécialisée sur le thème soit acteurs de son sujet.
En fonction de ces lectures et entretiens, le chercheur va peut être reformulé sa question de départ car il s’est peut être trompé sur sa formulation.
3ème étape : la problématique (la construction de la problématique va être à cheval avec le temps de rupture et le temps de construction).
La question de départ ne tenait pas complètement compte des lectures, des entretiens et c’est seulement grâce à cette problématique que le chercheur va définir la façon dont il va traiter le sujet → fil directeur de la recherche.
Il y a 2 temps dans la définition de la problématique :
- Répertorier toutes les problématiques possibles par rapport à son thème ; il les compare pour voir quelles sont les plus intéressantes...
- Il choisit et explicite sa propre problématique et lui donne une forme définitives → on retrouve la question de départ mais cette fois elle a les orientations théoriques par rapport à son thème.
4ème étape : La construction du modèle d’analyse (temps de construction).
Le modèle d’analyse se situe dans le prolongement de la problématique et il est composé à la fois des hypothèses de recherche et des définitions des grands concepts du thème.
Les hypothèses : c’est les question qu’on va poser sur le terrain.
A partir de ces hypothèses : on a des grands concepts.
Pour chacun des points précédents, on doit formuler des définitions. Les définitions sont fondées sur des écrits en sociologie, d’autres chercheurs et aussi sur la définition des acteurs.
5ème étape : l’observation (temps de constatation).
Il ne faut pas confondre l’observation « je vais sur le terrain et j’observe » avec « l’observation qui est la technique ».
Maintenant que le chercheur a tout ce qui dit précédemment, il va devoir aller sur le terrain pour confronter ce qu’il a construit à la réalité. Et pour cette étape, il va se poser 3 questions :
- Quoi ? il observe les données pertinentes pour vérifier ces hypothèses.
- Sur qui ? Est-ce que sa va être sur une région, un département → chercher ces limites (sur le temps, sur le type population etc.)
- Comment ? Etape d’observation : 2 grands techniques :
o Démarche quantitative (1).
o Démarche qualitative (2).
L’entretien est une démarche compréhensive où l’on recueille des informations de 2 types :
cognitifs : on recueille des informations sur les personnes sur la manière dont elles perçoivent les choses, quel avis ont-ils ?
affectives : on recueille des informations sur la manière dont ils ressentent les choses.
- Pendant l’entretien, on va chercher des données de 3 types :
Données de base : donnée socio-démographique (lieu d’habitation, âge, niveau de diplôme) → on cible les données.
Données de trajectoire : parcours d’une personne dans une entreprise, une pratique sportive.
Données ajustées au sujet de recherche.
- 3 objectifs du questionnaire :
Connaître la population.
Analyser un phénomène social.
Grand échantillon.
- Avec toutes les informations recueillies au moment de l’observation :
(1) on décrit les données ;
(2) on mesure les relations entre les variables ;
(3) comparaison (observé/attendu) → entre résultats et hypothèses
Exemple : on fait 2 entretiens.
- 2 types d’analyse : soit on les analyse par rapport au contenu soit par rapport à la forme.
- analyse par entretien
Contenu
- analyse thématique : après lecture de tous les entretiens, on relie des grands thèmes et on voit comment ils sont exprimées, représentées chez les différents acteurs.
- 2 techniques :
Analyse propositionnelle du discours.
Analyse des relations par opposition.
Pour le questionnaire, on analyse les données, pour chaque type de question, on a une centaines de réponses → il faut les encoder, les organiser pour pouvoir faire un tableau et ainsi faire des statistiques pour mesurer les rapports entre les variables.
Par rapport à cette analyse, un point important, il faut savoir que les résultats ne parlent pas d’eux-mêmes, → prendre les plus importantes pour pouvoir faire une conclusion.
6ème étape : Les conclusions.
Trois points :
Les résultats : qu’est ce que la recherche à apporter à ma connaissance → il faut faire des résumés des résultats obtenues, ce qui permet de décrire.
Les nouvelles connaissances.
Les perspectives : qu’est ce que la recherche peut amener comme nouvelle hypothèse.
Conclusion du chapitre :
C’est très fastidieux de suivre correctement cette démarche de recherche mais c’est la plus complète car il ne faut pas passer à coté des étapes car chacune à son importance dans la recherche, on peut perdre si on ne suit pas les étapes.
Le sociologue faits des choix depuis le début de sa démarche de recherche et on en revient à une recherche subjective c’est-à-dire que si 2 sociologues traiterai le même sujet, on aurait 2 manières de faire donc certainement deux conclusions différentes voire même 2 visions différentes.