-->

Ads

La procédure d’évaluation des compétences au service d’insertion professionnelle du CPAS de Mons

La procédure d’évaluation des compétences au service d’insertion professionnelle du CPAS de Mons


Actuellement, pour les bénéficiaires du CPAS de Mons qui se rendent à la cellule d’insertion professionnelle, la procédure d’évaluation repose sur différents éléments. Ainsi, le module « Eval » mesure les capacités cognitives face à des connaissances de base et de type scolaire. Les ouvriers ont la possibilité d’effectuer une semaine en EFT où plusieurs ateliers peuvent être essayés pour relever les affinités des personnes ou leurs prédispositions. Pour les emplois de bureau, le module « PMTIC » consiste en une initiation à Internet, aux techniques de communication (mail, fichiers attachés, etc), Word, Excell, Access. En plus de l’aspect de remédiation, cette formation permet de tester la ténacité des personnes, leur sérieux, leur régularité, etc. En fait, au cours de ces sessions, à considérer comme des formes de mise en situation, les personnes qui encadrent l’usager l’observent et acquièrent des indices de son comportement, de son mode de communication, etc. Un document de liaison est établi par chacun et des réunions de synthèse facilitent les compléments d’information.

Les stages en entreprises, d’une durée de deux mois lorsqu’ils sont préalables à la signature d’un engagement sous le régime « article 60 », sont utiles pour tester les prérequis et surtout l’intégration dans le travail. Après une période sans emploi, il est parfois très difficile pour certains de se rendre disponibles (garde des enfants), de résister à un rythme élevé, de s’organiser. Les modules de formation/évaluation internes permettent aussi de recueillir un indice de fatigabilité, de motivation, de disponibilité, de sérieux,… à condition qu’ils mobilisent la personne sur plusieurs semaines.

Pour résumer, jusqu’ici, une procédure existe et les agents d’insertion y ont recours pour évaluer les capacités cognitives, les acquis techniques et professionnels tandis que les compétences psychosociales de l’usager sont observées et estimées de manière plus informelle au travers de son passage dans ces modules qui sont alors considérés comme une sorte de simulation de situations de travail. Les renseignements qu’on peut en retirer sont certes intéressants mais limités et nettement insuffisants. De plus, les entretiens individuels avec les bénéficiaires sont souvent très pauvres ; ceux-ci amenant rarement des éléments positifs pour rebondir, au contraire une démarche d’introspection conduit souvent à pointer leurs lacunes, leurs échecs, à se dévaloriser, la chronologie du chemin parcouru est défaillante, comme s’il était difficile de regarder en arrière. Le bilan de compétences tel qu’il est conçu classiquement n’est pas adéquat à l’égard de ce public.

C’est pourquoi il faut concevoir un outil spécialement adapté à ce public dans le but de pouvoir identifier concrètement les compétences dont disposent les personnes et proche dans l’esprit de la validation des acquis. L’idée, en fait, est de constituer en partenariat avec tous les acteurs concernés, le « portefeuille » de compétences de la personne, ce qui veut bien dire qu’elles lui appartiennent. Ces informations seront alors percutantes pour argumenter au niveau de l’estime de soi et vis-à-vis des interlocuteurs extérieurs.

En effet, à défaut d’une scolarisation poussée, de nombreux adultes ont acquis au contact de la vie des connaissances et des habiletés souvent très valables. Il y a lieu de reconnaître ces compétences et de tenir compte de ces acquis. Il est même urgent de systématiser l’utilisation d’une grille d’évaluation aux critères précis qui pourrait servir à valoriser ces expériences et à mettre en évidence les capacités et les qualités de la personne, avec des effets positifs pour le regard porté sur soi et sur l’avenir. De plus, l’évaluation doit permettre également de construire, avec la personne, un plan de développement individualisé qui identifie clairement les compétences à améliorer de façon à combler l’écart entre son profil et celui qui découle de son projet de vie et qui l’accompagne dans son parcours d’insertion de manière à assurer un transfert effectif dans l’action.

En bref, l’évaluation doit être envisagée à la fois comme un processus et comme un état des lieux, qui permettent à la personne en évolution de se situer en permanence par rapport à ses buts et de s’améliorer en s’appuyant sur ses points forts. L’évaluation constitue également un instrument de travail pour l’agent d’insertion qui dispose ainsi de repères d’une part pour identifier les besoins de son « client », le conseiller et l’orienter adéquatement et d’autre part pour attester des compétences observées, ce qui est particulièrement utile lors des entretiens d’embauche ou même de sélection en vue d’une formation de promotion sociale.

Iklan Atas Artikel

Iklan Tengah Artikel 1

Iklan Tengah Artikel 2

Iklan Bawah Artikel